Jour 1. Vychod, banane et queue d’écureuil.

Fidèle aux habitudes de tournée, voici le Blog du roadie, version européenne.

Première expérience hors-continent pour le band, ainsi que pour trois d’entre nous. Un autre continent. Séparé par un océan de la maison.

– Québec-Montréal –
Départ à 15h20 de Québec pour Montréal. Pour arriver, 45 minutes plus tard, dans une tempête de neige. Mère nature, je crois qu’on va avoir des comptes à régler. Pour plus d’informations, (re)lire le blog du roadie de Philadelphie-Brooklyn en pneus d’été.

Avant même d’être partis, les aventures commencent. Les billets achetés sur internet n’ont pas nos noms écrits exactement comme sur nos passeports, ont doit donc passer au comptoir pour que la gentille madame nous arrange ça. Pas trop compliqué à faire, mais c’est long. On doit enregistrer nos bagages, mais la valise de Will dépasse de 7 livres la limite permise. La préposée accepte de laisser emporter 25 kilos (au lieu de la limite de 23kg), mais on doit quand même réorganiser. Will va donc passer une partie de ses cymbales dans son bagage de cabine. Bonne chance rendu au contrôle de sécurité.

Les gars ont seulement 6 CDs en stock pour vendre à l’étranger. Leur gérant envoie donc quelques caisses via Xpresspost. Le lendemain (hier), Postes Canada avise que le colis sera en retard et arrivera la journée du départ, avant 17h. On se croise donc les doigts pour que le paquet arrive avant notre départ de Québec. La mère de Raph reste donc à la maison en espérant que la poste livrera la marchandise à temps.

Vers 14h, les caisses de CDs arrivent. Une demi-heure plus tard, les caisses d’albums sont rendus à l’aéroport Jean-Lesage. En ouvrant les boîtes pour les mettre dans nos bagages, SURPRISE!, ce n’est pas « Promises » à l’intérieur, mais bien l’album de The Fundamentals.

– Montréal-Londres –
Trois heures d’attente à l’aéroport de Montréal. On a le tremps de prendre une bière à un prix illogique. 12$ la pinte.

Les minutes et les passagers passent. Will donne 5$ à Doum pour sa part de pizza qu’ils ont commandé dans un resto plus long dans l’aéroport. Dès que Doum a le dos tourné, le serveur en profite pour le prendre en temps que pourboire. Pas surprenant qu’on ait eu du bon service par la suite.

Maintenant l’heure de notre vol. Dan, Doum et Raph sont dans la rangée 34 et Will et moi dans la 22. Merci à mère nature, on doit attendre une demi-heure avant de partir pour passer à la station de dégivrage.

En vol, le moment stressant ce n’est pas les zones de turbulence, mais plutôt de savoir quel sera le repas.  Ce soir, poulet ou pâtes, accompagné de vin rouge ou blanc. Je demande un bouteille de vin blanc, mais avec mon nez complètement bouché, l’hôte comprend blanc et rouge. Il me regarde d’un drôle d’air et me donne mes deux bouteilles. Ça devrait rendre le vol et le décalage horaire un peu plus intéressant. À 16 000 pieds dans airs, j’alterne mon  temps entre les divertissements des écrans dans les sièges: l’album RED de Taylor Swift, le documentaire Yonge Street: Toronto’s Rock and Roll et des bandes-annonces de film. Sans oublier le jeu qui me rend accro depuis des jours: 7×7 pour Android.

On essaie tous de dormir, mais avec les bébés qui pleurent sans cesse, ce n’est pas une tâche facile. Dominic renomme affectieusement la tournée « La tournée j’assassine un bébé ». Avec des parents qui font semblant que leur enfant est bien assis et sage, alors qu’ils crient et cours partout dans les allées.

Pendant que je suis incapable de dormir, j’abuse le mini-bar. L’heure du café arrive et l’hôtesse m’offre même du Bailey’s. J’en profite. Le vol se passe à merveille.

Arrivés à Londres, un autre contrôle de sécurité. On passe par la suite au comptoir de British Airways expliquer à la sympathique madame notre problème avec les billets. Elle se fait un plaisir d’ajuster nos noms et nnous indiquer où se rendre. Un des plus gros aéroport du monde. On se rend à notre porte d’embarquement et on attend. On attend encore. 3h à Londres.

– Londres-Prague –
Sur les ailes de British Airways, on prend notre envol pour la République tchèque où notre chauffeur noous attend. Quand les consignes de sécurité se mettent à jouer en anglais British et ensuite en tchèque, on commence à être dépaysé.

2h de vol à faire. Deux longues heures avec, évidemment, des bébés qui pleurent. Après les cris et les pleurs, nous voici rendus aux douanes tchèques. Les agents prennent un à un nos passeport, regarde la photo et notre visage puis ouvre la porte. Aucune question n’est posée. Pas trop compliqué l’entrée à Prague.

– Prague –
Laurin, notre chauffeur nous attend à l’aéroport. Lui aussi est mêlé, car il a perdu le billet de stationnement pour sortir de l’aéroport. Il cherche partout, sans le trouver.

Il finit par en acheter un autre à quelqu’un.

6h de route à faire avant d’arriver à Graz en Autriche pour le show de ce soir.

Si vous pensez que les routes du Québec sont mal entretenues et remplies de trous, détrompez-vous! Les routes de la République tchèque viennent de prendre la pôle position dans mon classement des pires routes. Tellement qu’on avait l’impression d’avoir une crevaison tellement ça brassait.

Les paysages est-européen défilent autour de notre van Ford blanche.

Vers 9h, on est à Graz en Autriche. En sortant le gear de la van, une des portes arrière se bloquent. On va vider la van avec la moitié des portes pour les 3 prochaines semaines.

Après avoir installé le stock dans la salle. On se rend compte que la prise de l’ampliemprunté de Doum ne marche pas dans les prises ici. Pourtant c’estun ampli européen loué pour la tournée. Même les Autrichiens ne comprennent pas le problème électrique.

Raph a oublié sa strap de basse à Québec, mais sinon tout va bien. On a un bon souper végé qui nous attend au 2e étage. Ça va farie du bien, on a pas mangé depuis trop longtemps.

Le show va très bien, on a vendu presque tous les CD déjà (voir les premiers paragraphes pour la raison). Le monde redemande même un rappel.

Après le show, le party. avec la bière fournie et nos nouveaux amis qu nous apprennent des expressions allemandes, on tente du mieux qu’on peut de se commander nous même des bières. Après avoir parlé de patates, bananes et queue d’écureuil avec les Autrichiens, on part vers l’appartement du booker du show.

Il est rendu 5h du matin, on prend encore quelques bières locales et on se couche. Ça aura été une bonne première journée productive.