Jour 7. The Sainte Catherines et la terrible.

Toronto

Premier réveil paisible depuis quelques jours. L’idée de venir dormir dans la cour du Dufferin Mall était bien judicieuse. Dix heures de sommeil. Un record durant cette tournée. Tant qu’à être là, on profite donc du Walmart pour ses toilettes et du McDo pour son Wifi.

J’ai perdu ma camisole et mon déo quelque part dans la van, j’en achète un autre, question d’endurer ma propre odeur. Pendant ce temps-là, Doum fait de la corde à danser dans le parking pour se tenir en forme.

On décide d’aller faire un tour au centre-ville. Montrer de plus près la tour du CN à Sacha et peut-être aller visiter Steam Whistle. Finalement, ça coûtait une fortune parker la van et le trailer près de Lakeshore Boulevard, donc on laisse tomber l’idée et on se dirige vers le campus de l’université.

Là-bas, Will le copilote sort sa pancarte « Show your boobs. Please… » et fait de son mieux pour convaincre les demoiselles. On reviendra bredouille de notre escale universitaire.

De retour sur College Street, on arrête voir Dan H au Ace of Spades pour lui donner le dernier album des Hunters et lui dire qu’il est sur la guestlist pour le show au Bovine Sex Club.

Pour passer notre dernier après-midi à Toronto en beauté, on va au DunBat Park. On se balance avec une grise à la main et en regardant du monde faire du skate. Au loin, des punks avec leurs chiens jouent du banjo (juste les punks, pas les chiens). Sur un terrain de basket, un gars motivé fait son entraînement. Un nombre incalculable de push-ups a été fait. On joue dans le sable et on jase de musique et de la vie.

The Sainte Catherines + The Hunters + Dogs + Fake Lake

Vers 4h, on part en direction du Bovine Sex Club pour trouver un parking qui permettra de loader facilement. Ce qu’on avait pas prévu, c’est que de 4 à 6h, c’est No Parking sur Queen Street. On tente notre chance et on reste dans la van pour partir si la police arrive. Durant les deux heures d’attente, je me décide à au piercing shop au coin de la rue.

Septum

Pendant qu’une aiguille me transperce, les gars doivent déplacer la van, car un agent de stationnement commençait à remplir un constat d’infraction pour les Hunters.

Shanghai Cowgirl

Septum percé, je retourne avec Doum jusqu’à la van. On rejoint les gars dans Martine Pour un petit van party. À 6h, on se stationne en face du tas de débris, aussi connu sous le nom de Bovine Sex Club. On rentre le stock en vitesse pour aller rejoindre les Sainte Catherines au resto voisin, le Shanghai Cowgirl. On retrouve la bande de Montréalais sur la terrasse et on tente du mieux qu’on peut de profiter du soleil, malgré le temps froid.

En attendant le début du show, on se fait un autre van party.

Welcome to Bovine Sex Club

Vers 10h, le premier band embarque sur le stage. Se succède Fake Lake, Dogs et finalement les Hunters. Dan a gagné son pari avec John: jouer avec seulement sa nouvelle veste de poil. On s’en vient tous un peu gris. Particulièrement moi. C’est la terrible. Terriblement gris que Dan a réussi à me convaincre d’aller chanter «Faux-Fire, Faux-Gold » sur la scène.

Ultimement, les Sainte Catherines prennent d’assaut le stage. L’énergie déborde. Le show est sold out. La bière coule à flot et j’en reçoit un peu partout. On se croirait presqu’à un un show de Dance Laury Dance. Tout le monde a semblé apprécier le dernier show à vie des Ste-4 en sol ontarien.

Dan H eat venu au show avec trois amies et on fait un van party avec eux à la fin du show. Je vais chercher de la poutine pour tout le band au Smoke’s Poutinerie au coin de la rue. 30$ de poutine en main, je retourne en avant du BSC. On mange à quatre ce fabuleux repas. Aucun doute, on était selon les passants un beau stéréotype: des Québécois qui mange de la poutine en groupe.

Notre tatoueur nous offre d’ouvrir la shop durant la nuit pour se faire des tattoos nous même. À 3h du matin et sur la terrible, ça semble une bonne idée. En chemin, un piéton près du Sneaky Dee’s tient un gâteau. Ni une ni deux, Dan ouvre la porte et va chercher le dessert déjà commencé. À peine 30 secondes plus tard, le tableau de bord est rempli de gâteau et personne n’en a eu de bouchées.

À force de parler, on se rend bien compte qu’il serait plus intelligent de dormir que de s’encrer mutuellement. On fait donc nos adieux à Dan H et Rupert Grey nous conduit jusque chez John où on dort.

C’est moi qui prend le volant demain matin pour monter à Rouyn, je m’installe dans un couloir, directement sur le plancher, avec mon oreiller. Je tombe endormi instantanément. Pendant ce temps, les autres s’installe des matelas improvisés. Il s’agit de pièces de casse-tête en foam pour enfants. Bon repos à tous, car demain matin 7h, nous devons être en route pour le Nord québécois.

Hugo R., roadie sur la grise

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