Jour 5. Tattoos, 20 bars et GNB.

Toronto

Stationnés à côté du Sneaky Dee’s dans un parking public, c’est le surveillant dudit parking qui nous a accueilli à notre réveil. Il voulait qu’on lui donne 52$. Impossible. Doum a réussi à dealer ça pour 34$. Tant qu’à avoir déjà payé pour la journée, on décide de rester là et on va déjeuner au même endroit où on a fini la soirée hier. Pour 3.25$, c’est une aubaine: oeufs, jambon, patates. On a le ventre plein pour passer la journée complète au Ace of Spades Tattoo.

Dominic Pelletier

À midi, on envahit le studio de tatouage de College St. 7 rendez-vous avec 2 artistes. Les Hunters se sont fait un tattoo de groupe. Par contre, pas de photos à montrer, car pour l’instant, c’est un secret. Tour à tour, on fait des sommes sur les divans de cuir confortables dans la salle d’attente.

The Hunters Tattoo

Après être passés sous l’aiguille, Will, Robert Grey et moi allons déplacer la van jusqu’à un autre parking. Ce dernier est à quelques pas du Mullins Pub. Un arrêt s’impose. Malheureusement, Sophie ne travaille pas. On en profite quand même pour prendre une bonne pinte de Steam Whistle à 5$.

Un peu grisé, c’est le retour au Ace of Spades. On se sent festifs… et 15 minutes plus tard, Will et moi on dort sur les divans… On prend des photos avec les tatoueurs et on se pousse. On part à la recherche d’un parking safe pour mettre la van. Pas trop évident quand c’est un panel 14 places avec un trailer. Notre amie Kara nous dit qu’il y a de la place derrière son appartement où le proprio fait de la Krokodil. Sans plus tarder, on se dirige dans le Kensington Market. Dans une ruelle, on trouve finalement le parking. En plein quartier chinois, il y a beaucoup de circulation, mais on tente notre chance. Bien assis dans Martine, on soupe avec des boîtes de conserve et des barres tendres. Ensuite, van party et on se dirige vers College Street où on trouvera quelque chose à faire.

À peine sorti de la ruelle, on voit un bar nommé « Thirsty and Miserable ». Le plan de la soirée vient instantanément de se décider: on arrête dans chaque bar qu’on croise et on y boit une bière. Mais pas une bière chacun, une bière pour les sept! On est en tournée et on est cassés, donc on économise. Après 5 ou 6 bars, on arrive dans un resto de sushis où le sake est à 89¢ l’once. Raph en commande 7 onces et le serveur nous offre de faire du karaoké en attendant. On commence le show et on lui demande si on peut avoir de la bouffe gratuite. Il nous dit que non, mais qu’en échange du karaoké, on peut avoir de la boisson gratuite. Il revient avec 7 grosses bières et on les boit en vitesse pour continuer notre route.

Karaoké

Dans un dédale de ruelles, on essaye de retourner jusqu’à la van pour aller chercher d’autres batteries et cartes mémoire pour Sachet, le documentariste. Rendu à un cul de sac fermé par du barbellé, on entend des pas derrière nous et ensuite « Who’s gonna pay for that?! ». Le serveur nous a suivi et veut qu’on paye la bière qu’il nous a offerte. On s’obstine avec lui et on lui explique qu’il nous a dit que la bière était gratuite. Pour terminer le débat, Raph finit par lui tendre l’argent au travers de la clôture. Frustré, on continue notre chemin jusqu’au parking.

En revenant, on arrête au Seven Eleven pour une grignotine rapide: des taquitos. Je m’en régale et on continue notre lancée. En passant devant un resto de pizza, on aperçoit le gars du resto qui nous a arnaqué. On fait donc un arrêt imprévu pour lui dire notre façon de penser. Il rit de nous et se moque complètement de nous. Après lui avoir dit plusieurs gros mots commençant par «F», on reprend notre mission.

De bar en bar, on fait de la promotion pour le show de vendredi au Bovine Sex Club et on se rend jusqu’au Mullins Pub où Sophie termine son quart de travail. On lui explique notre concept de soirée et elle nous sert notre bière. Un inconnu sur la terrible grise commence à nous insulter sans raison.

Après avoir embarqué dans son jeu, on quitte pour réussir à atteindre notre nouveau but: 20 bars dans la même soirée. Il en manque 2 et il nous reste 20 minutes avant la fermeture des bars.

On continue, en traversant la rue un peu n’importe où. On arrive à 1h53 au Wild Indigo. On décide donc de prendre chacun une bière puisque ce sera la dernière de notre épopée nocturne. Tout le groupe commande chacun une Pabst, mais il en manque une. Le serveur nous offre une Guinness au même prix pour la remplacer. Je m’empresse de la prendre et on continue d’avoir du plaisir. Dans les toilettes, des craies traînent sur le lavabo et le gens écrivent des textes sur les murs. Je me suis permis de laisser une trace de notre passage.

We're proud of what we've got

Vers 2h45, on repart du bar et on se dirige vers notre arrêt nocturne préférée de la ville reine: le Sneaky Dee’s. Les gars veulent se commander un Destroyer à la gang, mais je veux réussir le défi de le manger seul. Il n’y a que 6 personnes qui ont réussi à le faire à date. Faim de loup et orgueil, je m’attaque à la bête.

The Destroyer

20 minutes plus tard, il ne reste que 5 bouchées. Chaque bouchée me rapproche de la victoire, chaque bouchée me rapproche d’être malade. Avec beaucoup plus d’orgueil que d’appétit, je termine cette conception des Cancer Bats. J’ai eu droit à des applaudissements et des regards de dégoût, mais je suis maintenant dans le Hall of Fame! J’ai réussi à mettre le « Royer » dans « Destroyer ».

The Destroyer

Je tente de mon mieux de retourner jusqu’au stationnement sans vomir. Robert Grey titube et Sacha Sachet est sur la terrible grise. Il parle seul, se perd et s’endort un peu partout.

Il est 4h30, nous sommes dans un stationnement vraiment pas safe, espérons être encore vivant à notre réveil demain.

Hugo Royer, roadie qui a vraiment mal au ventre

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