Jour 4. République échec.

Danahé nous réveille en entrant dans notre chambre. Il a déjà un café à la main, mais il est 2h de l’après-midi.Il est tard, mais ça a quand même été une courte nuit, puisqu’il faisait clair à notre coucher.

Jakob nous a déjà préparé un déjeûner avec du fromage et de la confiture que sa mère a fait. Il nous fait un chacun   un bon espresso et on attend que les autres se réveillent.

Dominic est le premier à prendre sa douche dans la tournée. Il fait bien, car la salle de bain est très grande et très propre.

Vers 3h30, on quitte avec les Forum Walters pour retourner en République tchèque. À Holesov plus précisément. Un petit village à mi-chemin entre Vienne et Prague. Tellement petit que même le GPS a de la difficulté à nous emmener.

Après avoir tourné en rond pendant plusieurs minutes dans ce qui sembe être le centre-ville, Laurin se résoue à aller demander à des passants. On doit trouver le WATS Music Club.

Ce qui est bien (sarcasme) avec la République tchèque, c’est que personne ne parle ni anglais, ni français, ni allemand. On doit donc essayer de se comprendre avec des gestes.

Après près d’une demi-heure à tournée en rond, on arrive au bar. Encore une fois, juste en ouvrant la porte, un nuage de boucane nous saute au visage. On aura encore une belle soirée à avoir les yeux qui piquent.

Un repas ex-chaud nous attend. Un espèce de ragoût et du pain. Ça aurait été bon si seulement ça aurait pu être un mini-peu chaud. On a aussi seulement deux bières chacun pour toute la soirée. Le pays a ses preuves à faire et ça part mal.

Le bar a une connexion internet, mais elle marche tellement mal que je renomme le pays la République échec. Personne ne parle une autre langue que le tchèque, on y mange froid et Internet est quasi inexistant.

Malgré tout, on réussi à s’amuser. Il y a une mini-rampe de skate devant la scène et tout ce qui joue toute la soirée est Alexisonfire et Cancer Bats. Un des propriétaires du bar est un fan de ces deux groupes canadiens. Il a même un tattoo d’Alexisonfire sur le torse.

Sur place, il y a un gars abusivement saoul qui tente de cruiser une vychod. Elle ne veut rien savoir de lui. Le gars continue quand même ses tentatives. Puis, il abandonne son projet quand le show des Hunters commence. Il descend devant le stage et met ses mains dans les airs.

Durant ce temps, je manque de bière. J’essaye de demander à une des serveuses si je peux payer avec mes Euros. Elle ne comprend pas trop l’anglais et a l’air de dire qu’on doit absolument utiliser des couronnes tchèques. Finalement, après avoir vérifié avec les deux autres propriétaires, elle décide de chacun nous faire un bill et  payer à la fin de la soirée.

Après le show, tout le monde semble avoir apprécié. Le promoteur veut acheter un CD, mais nous n’en avons plus (lire le blog Europe. Jour 1.). Il dit rarement acheter des albums, mais que celui des Hunters en vaut vraiment la peine. Ce sera pour une prochaine fois, malheureusement. Doum lui donne quand même un t-shirt en compensation et pour le remercier du show.

La belle fille qui se faisait cruiser plus tôt dans la soirrée vient elle aussi nous voir pour demander quelles étaient les deux dernières chansons pour pouvoir les trouver sur Internet. Elle aussi aurait aimé avoir un album, mais ce sera pour plus tard.

Un ami du propriétaire du bar arrive à la soirée. Croyez-le ou non, il a un bocal REMPLI d’épices et offre des poignées pleines d’herbes magiques aux deux bands. On apprend quelques minutees plus tard que c’est chez ce Tchèque mêlé qui ne parle pas anglais qu’on va passer la nuit. On devrait avoir de bonne histoire à raconter demain.

Pendant ce temps, je suis toujours acotté au bar à essayer d’apprendre quelques mots de tchèque et boire des shooters avec les propriétaires. Ça pourrait m’être utile, car les gens ici ne comprenne même pas comment commander une bière dans la langue de Shakespeare.

William se joint à moi et on se fait écrire les phrases sur des papiers qu’on garde avec nous. Avec des phrases comme « Santé », « Puis-je avoir une bière svp » et « Merci », on devrait être bon pour se débrouiller durant les prochains jours.

Juste avant de partir, je viens pour réégler l’addition et la barmaid-propriétaire me dit que tout est beau et que c’est la maison qui paye. Pas si pire quand on pense que quelques secondes plus tôt, les autres gars du band on dû payer leur bill. Ça aura valu la peine de m’intéresser à la culture tchèque pendant un peu plus d’une heure.

Il est maintenant rendu temps partir chez notre pothead. (Robert Grey, si tu lis ceci, on a tellement pensé à toi! Tu l’aurais adoré, ça aurait été ton meilleur chum). Laurin prend le volant et notre hôte connaît 3 mots en allemand: gauche, droite et un moment svp. Ce sera utile pour qu’il nous guide jusqu’à sa maison.

Au même moment où on arrive à sa maison, la police arrive dans la rue. La quantité de pot qui se trouve dans le bocal du mêlé ne nous fait pas du tout tripper. Elle passe deux fois devant la van et quitte. Juste après, Laurin recule directement dans une voiture en voulant se stationner. Oups. Aucun bris sur les deux véhicules, tout est parfait.

Ce soir, on dort dans une des chambres les plus laides et mal décorées de l’histoire des chambres laides et mal décorées. Des cadres laids (et croches) sur des murs laids remplis de trous de balles. Des graffitis cheap à quelques endroits et des taches de peinture (ou moisi) à quelques endroits. C’est laid, mais le gars est tellement content d’accueillir des orchestres autrichiens et canadiens. Il nous dit que sa maison est notre maison, suivi de la désormais célèbre « My house, my heart, my weed. For you. » On l’aime déjà!

Avec toute la fumée de tabac spéciale qu’on a respiré durant la soirée avec les fumeurs invétérés de Forum Walters et notre gars mêlé-mais-sympathique, on est pas mal buzzés. Will et moi sommes saoul. On fait l’avion, me tombe dans le visage, je crois avoir cassé mes lunettes, mais j’ai seulement un peu fendu ma lèvre. Fiou…

Le sosie tchèque de Robert Grey est tellement content de nous avoir qu’il nous fait goûter la compote de pommes qu’il a lui-même fait. Il en est tellement fier, et avec raison, car elle est super bonne. Suivent ensuite ses cerises de terre marinées.

En voulant aller aux toilettes, William se trompe et entre dans la chambre de quelqu’un. Quelques secondes plus tard, elle sort de la chambre et vient voir notre nouvel ami. Il nous fait donc comprendre d’être plus silencieux, chose que nous faisons assez rapidement.

C’est rendus à l’étape de brancher nos téléphones et iPod dans la prise de courant qu’on s’est rendu compte qu’on avait eu une bonne soirée. Doum essayait de brancher un câble USB directement dans une prise de courant.

Bonne nuit, on devrait s’endormir assez vite.

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