Baie-St-Paul : Sûreté du Québec, contravention et tempête

La journée commence à 15h. Les yeux bien collés, la bouche pâteuse avec une petit mal de tête en bonus. C’est la vibration de mon téléphone qui me réveille quand Doum me texte. La soirée de vendredi pour la fête de Dan s’est terminée pas mal plus tard que prévu.

Après une bonne douche pour me réveiller, on se rejoint pour un «déjeuner» au Bureau de poste. Grilled cheese pour Doum et sauté de légumes pour moi. Tout ça, au son de Ryan Adams dans le jukebox.

Au milieu de notre repas, deux intrus se joignent à nous: Charles-Éric et Simon (a.k.a. Chemise). Ils sont déjà prêts à partir pour Baie-St-Paul. Il ne manque que Gab, le 3e roadie invité qui doit nous rejoindre après sa job à 17h.

Le repas fini, on se rejoint tous chez Doum pour le départ. Danahé est déjà prêt et nous attend. Changement de plan de dernière minute, Robbie Grise ne pourra pas se joindre à nous pour la soirée. Hugues, le coloc de Dominic se propose donc pour prendre sa place. La van sera à pleine capacité. Pas trop grave, on n’a qu’une heure de route à faire jusqu’à Baie-St-Paul.


Un peu après 19h, on est finalement rendu devant le resto-bistro Tony et Charlo. On se stationne dans le premier espace qu’on trouve près de l’entrée (détail important à retenir) puis on déloade la van. Avec tous nos invités de la soirée, le tour est joué en quelques instants.

Installé dans une ancienne maison transformé en restaurant, le show de ce soir ramène Caravane à ses sources punk rock de The Hunters. Les gars sont installés dans un coin du restaurant, directement sur le plancher.

Une fois tout installé, c’est l’heure de souper. Au menu: le plus beau des burgers. C’est son nom sur le menu. Comment resister à un burger qui porte ce nom-là?!

Pendant que tout le monde se lance dans les breuvages festifs, je déguste un bon verre d’eau. Je suis l’heureux élu qui sera chauffeur désigné pour revenir à Québec après le show. En plus, on nous annonce une tempête… Et connaissant ma chance avec Mère Nature, je m’attend au pire.

Pour «tempête», voir aussi:
Philadelphie.
Ouragan Sandy.
Europe Jour 1 et Jour 11.

Après s’être régalé de nos «plus beaux burgers», les gars partent faire des comissions au dépanneur. J’en profite donc pour faire un petit somme installé dans un coin du resto.

Au moment où je commençais à somnoler, je me fais réveiller par des lumières qui clignotent. Je n’y porte pas trop attention… jusqu’à ce que j’entende tout le monde parler de police et qu’on me réveille pour que j’aille jeter un oeil à la situation.

Vous vous souvenez du détail important que vous deviez vous souvenir plus tôt dans le texte? Semble-t-il que la Sûreté du Québec n’apprécie pas notre initiative de stationnement. La van est stationné sur le trottoir… qui est à la même hauteur que la rue. Pas facile de savoir!

Résultat: une belle contravention de 57$. (Pour «contravention», voir aussi: Toronto et Nürnberg.)

Je déplace la van un peu plus loin et on l’oublie pour la soirée. On se change les idées avec des hits des années 70 et 80 dans le jukebox et quelques parties de babyfoot. Après l’Europe, nos skills de babyfoot s’améliorent.

Tranquillement, le resto commence à se remplir et la neige à tomber de plus belle. On ne s’en tirera pas sans tempête c’est confirmé. La route du retour ne sera pas de tout repos.

Pendant que les gars du groupe dégustent leurs bières, je continue à boire mon eau et un café.

Vers 23h, le resto commence à se remplir de plus en plus et environ 15 minutes plus tard, les gars s’installent pour le show.

Ce soir encore, ce sera la même setlist que samedi dernier à Amqui.

Ça se termine en force et avec des gens qui sautent partout durant le cover des Beastie Boys.

Une fois le concert terminé, toute l’équipe s’affaire à loader la van. Exploit accompli dans un temps record. Bonne affaire, car on veut essayer de devancer le pire de la tempête.

Je m’installe derrière le volant, pendant que les festifs jouent aux DJs sur les sièges arrière.

De temps en temps, Doum me prête ses yeux pour m’aider à voir. Neige, noirceur, chevreuils. Un beau mélange. Finalement, tout se passe sans problème et on arrive à Québec vers 2h30, au plus fort de la tempête.

Pour me remercier d’avoir été le chauffeur désigné, les gars veulent reprendre le temps perdu en payant des shooters. On va donc à La Cuisine pour les 20 minutes restantes avant la fermeture des bars.

Après le bar, on retourne chez Doum. Heureusement que son coloc est avec nous, il ne se fera pas réveiller à 4h du matin par du Pagliaro comme la veille.

On écoute des vinyles et on jase. Finalement, vers 5h, je décide que j’en ai assez et je remonte chez nous à pied.

Note à moi-même: mettre des bottes quand on annonce une tempête.

Prochains arrêt de la Route Tonnerre: Brossard jeudi et Québec samedi.

Amqui : Là où l’on s’amuse!

Oh boy! je suis rouillé. Ça faisait longtemps que j’avais pondu un petit blog du roadie. La dernière fois, c’était la tournée européenne avec The Hunters. Nouveau site, nouveau visuel, nouveau band, mais toujours les mêmes bonnes histoires rocambolesques!

Sans plus tarder, voici le tout premier billet de 2015 (et pas le dernier!).

Continuer la lecture de Amqui : Là où l’on s’amuse!

Jour 11. Tempête de neige et télé allemande.

Après une bonne nuit de sommeil à rêver à Will Sasso et ses citrons, on se lève pour repartir vers la Germanie. Il est l’heure du dîner et on reprend la route.

Question d’agrémenter notre voyage, mère nature se met de la partie et nous envoie une belle tempête de neige. On ne s’en sortira jamais. Je pense réellement que c’est moi qui attire les foudres de la météo en tournée avec les Hunters.

On finit par arriver à Giessen, Allemagne. C’est dans un espèce de squat. Un centre d’infos antifaschiste. De l’extérieur, c’est ultra thrash, mais une fois à l’intérieur, c’est vraiment moin pire. Il y a un backstage avec une table de babyfoot. On se sert nous même dans le frigo à bière.

Après avoir installé le stock, un énorme chaudron sort de la cuisine. Encore une fois, de la bonne bouffe végé, rien pour aider le mal de fessier du bassiste.

On finit nos platées de tofu et beans et un reporter de la télé allemande est sur place. Il attend qu’on finisse pour interviewer Doum et Raph. Il a préparé des questions sur le dernier album, la vie de tournée et la série Driving on Promises. Il devait seulement être de passage pour l’entrevue, mais reste finalement pour le show.

Dans la salle, aucun crust punks, seulement des gens comme nous. Il n’y a pas de moniteurs et le kit de son n’est pas le meilleur de la tournée, mais ça ne se reflète pas du tout dans la performance des gars. Il y a quelques personnes qui connaissent par coeur les paroles des chansons. Qui aurait cru!

Le show se termine et on doit trouver absolument du wifi — ce qui semble inexistant en Allemagne — pour imprimer la facture des CDs à récupérer demain en route pour Zürich. Après s’être cassé la tête pour trouver une façon de se connecter à Internet, quelqu’un de la salle nous dit qu’il y a un ordi avec Internet dans le bureau d’employés. YEAH! Par contre, tout est en Allemand et c’est un peu compliquer d’utiliser Word et une imprimante dans une langue étrangère. Surtout quand l’imprimante décide de ne pas collaborer et que l’ordi est monté en Linux. 45 minutes à sacrer et redémarrer, je réussi à imprimer la facture et, du même coup, des download codes pour vendre dans les prochains jours.

On doit se lever très tôt demain, car le promoteur doit venir fermer l’endroit à 10h et nous, on doit partir très tôt, car le détour pour aller chercher les CDs ajoute 2h à la route.

Les gars de Face the Front croient qu’ils peuvent se coucher plus tard que nous, mais ce ne sera pas le cas, pour un deuxième soir en ligne.

On installe les matelas par terre et on dort dans l’odeur de cigarettes de Face the Front. Ils fument environ 12 000 paquets de tops par jour, pas facile pour les poumons.

Jour 10. Sommercasino et loge de champions.

C’est l’odeur de la cigarette qui me tire de mon sommeil. Un des gars de Face the Front croit bon s’enfiler quelques cigarettes immédiatement à son réveil.

Notre nuit dans l’ancienne prison s’est bien passée. Il est l’heure du dîner. En sortant par la porte de derrière pour sortir l’équipement, on a une des plus belles vues de la ville. Les Alpes au loin, un lac au pied de la colline.

On rembarque tout dans la van stationnée à côté d’une ferme. Les routes suisses nous attendent. Direction le Sommercasino à Basel.

Continuer la lecture de Jour 10. Sommercasino et loge de champions.

Jour 9. Une nuit en prison.

On se réveille chez le promoteur d’hier soir. On a vraiment eu une bonne nuit de sommeil. Ça fait changement de dernièrement.

On retourne au bar d’hier soir pour aller déjeuner. Le promoteur et barman nous y attend avec un festin. Du bon pain, du fromage, des yogourts, du jus et du café.

C’est aussi au même endroit que doivent nous attendre les CD envoyés par Stomp. Par contre, il ne sont pas encore arrivé et on devra se passer de la version physique de Promises pour encore quelques shows.

Une fois qu’on a fini de déjeuner et remercier le booker, on rembarque dans la van pourr aller à Lucerne en Suisse. Trois heures de route pour aller jouer au Sedel Musikcentrum, une ancienne prison transformé en centre culturel depuis 1981.

Continuer la lecture de Jour 9. Une nuit en prison.

Jour 8. Gilet blanc vs. la pizza.

1h de l’après-midi. On se lève et on déjeune. Notre hôte a préparé du café et un déjeuner.

Ça fait du bien de manger un peu, mais surtout de pouvoir prendre une douche. Enfin propre. Un beau t-shirt blanc pour avoir l’air encore plus propre (détail important à retenir pour plus tard aujourd’hui.).

Vêtu de mon gilet propre et d’un blanc éclatant, on fait nos aux revoirs et on part chercher la van dans les rues de Nuremberg.

Classique, un beau ticket de parking. On a dépassé de deux heures le temps permis. 20 euros.

On embarque dans la van et on a trois heure de route à faire pour se rendre à Aulendorf. Il fait quand même assez chaud en Allemagne présentement, on se promène les vitres baissées.

Continuer la lecture de Jour 8. Gilet blanc vs. la pizza.

Jour 7. La malédiction de la mini.

Mon cadran sonne tellement tôt. Il est déjà l’heure d’aller au déjeuner. 9h30. J’essaye de réveiller les gars, mais ils font comme d’habitude et sont tellement durs à réveiller.

Finalement, ils se lèvent et se préparent. Ça fait déjà 20 minutes que j’essaye de les faire aller dans le lobby pour manger.

On mange le petit lunch offert par l’hôtel et on remonte faire un somme à la chambre. Il y en a quelques uns qui ont eu une dure nuit, donc ça va être utile de dormir un peu. J’en profite pour utiliser le wifi de l’hôtel, car il n’y a pas de wifi à la salle ce soir. Quelques messages envoyés durant la nuit québécoise. Il est 5h à la maison et j’espère que les cellulaires que j’ai textés sont en mode silencieux.

À 11h, les gars dorment encore et on doit être sorti de la chambre. Lentement, mais sûrement, ils finissent par lever leur fessiers. On retourne au Cross Club pour chercher la van. Un beau trois heures de route à faire pour se rendre en Allemagne à Nürnberg.

Continuer la lecture de Jour 7. La malédiction de la mini.

Jour 6. Prague, vampires et absinthe.

On a été réveillés quelques fois dans la nuit par les chiens venus de l’enfer qui voulaient manger notre âme.  Les grognements qu’ils faisaient semblaient tout droit sorti d’un film d’horreur.

Je suis le premier à me lever et à aller rejoindre nos hôtes dans le salon. Je profite du temps libre pour écrire les entrées du jour 4 et 5 du blog du roadie.

En silence, avec un bon café, j’écris face à une grande fenêtre qui donne sur le paysage tchèque. Teresa et son copain écoute tranquillement la télé, mais je ne comprend aucun des mots du lecteur de nouvelles. De mon côté, les mots coulent et je réussie à reprendre le retard et être à jour dans les résumés des journées.

Continuer la lecture de Jour 6. Prague, vampires et absinthe.

Jour 5. « Little problem » et une bonne douche.

À une heure indéterminée, une fille avec un anglais plus qu’approximatif dit quelque chose du genre « Little problem. Centimeter » pour nous réveiller. « White van. Next people go to school. » Avec des gestes, on comprend qu’on doit déplacer la van de la cour pour qu’elle puisse sortir son auto et aller à l’école.

Laurin est vraiment un chauffeur fiable est se lève pour aller effectuer sa tâche. C’est vraiment le meilleur!

Tout le monde a l’air de bien dormir, même les Forum Walters qui dorment dans la salle d’à côté avec une perruche qui n’a pas cessé de jacasser dès que le Soleil s’est pointé le nez.

L’alarme de quelqu’un sonne deux fois avant que finalement, on se réveille tous vers 1h de l’après-midi. Dès qu’il voit qu’on est réveillé, notre hôte vient prendre son « déjeuner » dans sa salle de weed. Un bon bong bien plein en se réveillant. De notre côté, tout ce qu’on veut, c’est un bon verre d’eau. Ça a été une des bonnes soirées hier. Dire que ce n’était que le 4e show d’une série de 20.

Continuer la lecture de Jour 5. « Little problem » et une bonne douche.

Jour 4. République échec.

Danahé nous réveille en entrant dans notre chambre. Il a déjà un café à la main, mais il est 2h de l’après-midi.Il est tard, mais ça a quand même été une courte nuit, puisqu’il faisait clair à notre coucher.

Jakob nous a déjà préparé un déjeûner avec du fromage et de la confiture que sa mère a fait. Il nous fait un chacun   un bon espresso et on attend que les autres se réveillent.

Dominic est le premier à prendre sa douche dans la tournée. Il fait bien, car la salle de bain est très grande et très propre.

Vers 3h30, on quitte avec les Forum Walters pour retourner en République tchèque. À Holesov plus précisément. Un petit village à mi-chemin entre Vienne et Prague. Tellement petit que même le GPS a de la difficulté à nous emmener.

Après avoir tourné en rond pendant plusieurs minutes dans ce qui sembe être le centre-ville, Laurin se résoue à aller demander à des passants. On doit trouver le WATS Music Club.

Ce qui est bien (sarcasme) avec la République tchèque, c’est que personne ne parle ni anglais, ni français, ni allemand. On doit donc essayer de se comprendre avec des gestes.

Après près d’une demi-heure à tournée en rond, on arrive au bar. Encore une fois, juste en ouvrant la porte, un nuage de boucane nous saute au visage. On aura encore une belle soirée à avoir les yeux qui piquent.

Un repas ex-chaud nous attend. Un espèce de ragoût et du pain. Ça aurait été bon si seulement ça aurait pu être un mini-peu chaud. On a aussi seulement deux bières chacun pour toute la soirée. Le pays a ses preuves à faire et ça part mal.

Le bar a une connexion internet, mais elle marche tellement mal que je renomme le pays la République échec. Personne ne parle une autre langue que le tchèque, on y mange froid et Internet est quasi inexistant.

Malgré tout, on réussi à s’amuser. Il y a une mini-rampe de skate devant la scène et tout ce qui joue toute la soirée est Alexisonfire et Cancer Bats. Un des propriétaires du bar est un fan de ces deux groupes canadiens. Il a même un tattoo d’Alexisonfire sur le torse.

Sur place, il y a un gars abusivement saoul qui tente de cruiser une vychod. Elle ne veut rien savoir de lui. Le gars continue quand même ses tentatives. Puis, il abandonne son projet quand le show des Hunters commence. Il descend devant le stage et met ses mains dans les airs.

Durant ce temps, je manque de bière. J’essaye de demander à une des serveuses si je peux payer avec mes Euros. Elle ne comprend pas trop l’anglais et a l’air de dire qu’on doit absolument utiliser des couronnes tchèques. Finalement, après avoir vérifié avec les deux autres propriétaires, elle décide de chacun nous faire un bill et  payer à la fin de la soirée.

Après le show, tout le monde semble avoir apprécié. Le promoteur veut acheter un CD, mais nous n’en avons plus (lire le blog Europe. Jour 1.). Il dit rarement acheter des albums, mais que celui des Hunters en vaut vraiment la peine. Ce sera pour une prochaine fois, malheureusement. Doum lui donne quand même un t-shirt en compensation et pour le remercier du show.

La belle fille qui se faisait cruiser plus tôt dans la soirrée vient elle aussi nous voir pour demander quelles étaient les deux dernières chansons pour pouvoir les trouver sur Internet. Elle aussi aurait aimé avoir un album, mais ce sera pour plus tard.

Un ami du propriétaire du bar arrive à la soirée. Croyez-le ou non, il a un bocal REMPLI d’épices et offre des poignées pleines d’herbes magiques aux deux bands. On apprend quelques minutees plus tard que c’est chez ce Tchèque mêlé qui ne parle pas anglais qu’on va passer la nuit. On devrait avoir de bonne histoire à raconter demain.

Pendant ce temps, je suis toujours acotté au bar à essayer d’apprendre quelques mots de tchèque et boire des shooters avec les propriétaires. Ça pourrait m’être utile, car les gens ici ne comprenne même pas comment commander une bière dans la langue de Shakespeare.

William se joint à moi et on se fait écrire les phrases sur des papiers qu’on garde avec nous. Avec des phrases comme « Santé », « Puis-je avoir une bière svp » et « Merci », on devrait être bon pour se débrouiller durant les prochains jours.

Juste avant de partir, je viens pour réégler l’addition et la barmaid-propriétaire me dit que tout est beau et que c’est la maison qui paye. Pas si pire quand on pense que quelques secondes plus tôt, les autres gars du band on dû payer leur bill. Ça aura valu la peine de m’intéresser à la culture tchèque pendant un peu plus d’une heure.

Il est maintenant rendu temps partir chez notre pothead. (Robert Grey, si tu lis ceci, on a tellement pensé à toi! Tu l’aurais adoré, ça aurait été ton meilleur chum). Laurin prend le volant et notre hôte connaît 3 mots en allemand: gauche, droite et un moment svp. Ce sera utile pour qu’il nous guide jusqu’à sa maison.

Au même moment où on arrive à sa maison, la police arrive dans la rue. La quantité de pot qui se trouve dans le bocal du mêlé ne nous fait pas du tout tripper. Elle passe deux fois devant la van et quitte. Juste après, Laurin recule directement dans une voiture en voulant se stationner. Oups. Aucun bris sur les deux véhicules, tout est parfait.

Ce soir, on dort dans une des chambres les plus laides et mal décorées de l’histoire des chambres laides et mal décorées. Des cadres laids (et croches) sur des murs laids remplis de trous de balles. Des graffitis cheap à quelques endroits et des taches de peinture (ou moisi) à quelques endroits. C’est laid, mais le gars est tellement content d’accueillir des orchestres autrichiens et canadiens. Il nous dit que sa maison est notre maison, suivi de la désormais célèbre « My house, my heart, my weed. For you. » On l’aime déjà!

Avec toute la fumée de tabac spéciale qu’on a respiré durant la soirée avec les fumeurs invétérés de Forum Walters et notre gars mêlé-mais-sympathique, on est pas mal buzzés. Will et moi sommes saoul. On fait l’avion, me tombe dans le visage, je crois avoir cassé mes lunettes, mais j’ai seulement un peu fendu ma lèvre. Fiou…

Le sosie tchèque de Robert Grey est tellement content de nous avoir qu’il nous fait goûter la compote de pommes qu’il a lui-même fait. Il en est tellement fier, et avec raison, car elle est super bonne. Suivent ensuite ses cerises de terre marinées.

En voulant aller aux toilettes, William se trompe et entre dans la chambre de quelqu’un. Quelques secondes plus tard, elle sort de la chambre et vient voir notre nouvel ami. Il nous fait donc comprendre d’être plus silencieux, chose que nous faisons assez rapidement.

C’est rendus à l’étape de brancher nos téléphones et iPod dans la prise de courant qu’on s’est rendu compte qu’on avait eu une bonne soirée. Doum essayait de brancher un câble USB directement dans une prise de courant.

Bonne nuit, on devrait s’endormir assez vite.