Grand prix de Trois-Rivières : Accident, remorquage et VIP

Comme à l’habitude, la journée commence en retard. Je rejoins les gars chez Doum et Will, les deux nouveaux colocs. Dan nous rejoint et Fred se joint à nous pour la journée.

On part à pied chercher la van qui est restée stationnée à l’ANTI depuis jeudi soir. En chemin, les gars ont faim et décident d’arrêter au Dépanneur économique manger une petite poutine, un pogo et des hot-dogs steamés.

Pendant ce temps, Raph nous attend chez eux depuis près d’une heure et demi. Dire que j’aurais pu aller manger un bon déjeuner avec lui au lieu d’attendre…

Après l’arrêt junk food, on reprend la route vers l’ANTI. Évidemment, il y a une belle contravention dans le pare-brise, ça fait 2 jours que la van est stationnée là. Un ticket de plus qui s’ajoute à la collection.

Enfin en route, on fait un arrêt au point de rendez-vous pour embarquer Raph et on part… sur l’autoroute 20. Dans un moment de distraction (dont je suis un peu coupable, en tant que copilote), Doum prend la sortie pour l’autoroute 20 plutôt que de continuer sur la 40. Pas le meilleur trajet pour se rendre à Trois-Rivières, mais on va vivre avec.

Avec du Attack in Black qui joue, on jase, on fait des jokes et on passe le temps. Rien de différent de d’habitude… jusqu’à ce qu’on entende un bruit sourd et que la van se remplisse de fumée. Doum gère le volant et nous arrête sur le bord de la route.

On sait tous ce qui vient de se passer. Le pneu arrière gauche vient d’éclater.

En retard, en panne. La journée commence mal.

À mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières, on essaie tous de trouver une solution. On est les six avec nos téléphones à l’oreille ou en main à texter et téléphoner. Un ami ici, un garage là.

À la borne 263, on est au milieu de nul part et les compagnies de location d’auto ouvertes un samedi sont à un minimum de 25 minutes de route.

Ça prend près d’une heure avant que la remorque du CAA arrive, ça nous donne amplement de temps pour réfléchir à une solution.

Le plus gros problème c’est trouver une compagnie de location ouverte un samedi, qui a encore des véhicules en stock, et qui ont des vans pouvant accueillir 6 gars et du gear de musique.

Fred a un bon contact et commence ses téléphones. Il nous déniche un excellent deal chez Enterprise. Ils ferment dans 1h30, donc on ne devra pas perdre de temps.

Pendant qu’on attend dans l’herbe longue sur le bord de l’autoroute, une fille qui passait par là reconnait Danahé et sa chevelure. Elle rebrousse chemin et embarque 4 gars. Émilie leur fait un lift jusqu’à Trois-Rivières. Les deux restants, Raph et moi, partiront avec la remorque.

On embarque dans la remorque et on amorce notre trajet jusqu’à Boischatel où la van s’en va au garage. 45 minutes de route et on est à Québec. Le remorqueur débarque Raph chez Enterprise pour qu’il s’occupe de la location.

On continue la route jusqu’à Boischatel. Mon téléphone va bientôt manquer de batterie, mais je croise les doigts. Tranquillement, je vois le pourcentage de batterie s’approcher de zéro. Je croise les doigts qu’il ne me lâche pas, car sans mon téléphone, je n’ai pas de GPS et je n’ai aucune idée d’où aller porter la van.

Avec 2% de batterie restants, on arrive dans la cour du garage et on y laisse la van. Pendant ce temps, Raph est en route avec la van de location.

Quelques minutes plus tard, il arrive au volant d’un superbe Ford Transit qui rendrait Martine jalouse. Pour une rare fois, pas besoin de jouer à Tetris pour loader le stock, car il n’y a aucune banquette dans la van et toute la place va servir à mettre les instruments.

Ford Transit

C’était la dernière van qui restait en location et qui pouvait accueillir le stock de musique, on a donc loué un autre véhicule pour les humains. La dernière auto disponible? Un Chevy Surburban. Oui, c’est le gros luxe pour nous en fin de semaine.

Chevy Suburban

Il est maintenant 16h30 et on s’en va chercher le Suburban chez Enterprise. Raph dans le Transit, moi au volant du Suburban.

On est enfin prêt à prendre la route vers Trois-Rivières. Avec des heures de retard. On devait être au soundcheck à 13h30…

Cette fois-ci, on prend l’autoroute 40.

À Donnacona, on prend la sortie pour aller faire le plein de A&W. Un bon Teen burger avec sauce Sri Racha. Après un souper en vitesse (pendant que les quatre autres gars boivent de la bière dans un parc), on retourne sur la route.

Au volant de mon rutilant Suburban, à l’air climatisé. La journée commence à s’améliorer.

Vers 19h15, on arrive enfin à Trois-Rivières. Le GPS ne veut pas nous apporter au site. Je téléphone Fred et il fait l’interprète avec le soundman qui nous guide jusqu’au site qui longe le fleuve.

Avec nos deux gros trucks, on traverse la foule jusqu’à la scène où une armée de techniciens nous attend pour vider la van et monter le stage. Le tout est complété dans un temps record.

Pendant que les gars terminent leur soundcheck-éclair, je vais stationner le Transit et le Suburban au fond du stationnement.

Une fois mes tâches de chauffeur accompli, je peux enfin déguster une bonne bière. Qui se transforme en deux.

Il reste quelques minutes avant le début du show et j’emboîte le pas vers l’hôtel pour aller faire le check-in et récupérer nos clés.

Dès mon retour au site du show, les gars sont en standby pour commencer le concert.

Ils embarquent sur scène et font ce qu’ils ont à faire pendant que je continue de boire quelques bières en coulisses. Question d’oublier la journée de cul qu’on a eu.

Après le show, je jase avec un des gars de Monster qui commandite l’événement et il nous invite à l’after-party VIP au bar le Temple. Je ramasse les bracelets qui nous donne droit d’entrer et de sauter la file d’attente.

On profite de la bouteille de vodka backstage et on se mix des drinks pendant qu’il y a un démo de freestyle motocross juste à côté.

Ensuite, c’est au tour de DJ Champion de faire son show. Puis, on loade la van et on est fin prêt à aller à l’after-party.

Je distribue les bracelets et dans un moment de confusion, j’en met deux à Doum. Il a donc un bracelet sur chaque poignet et il en manque maintenant un pour quelqu’un d’autre. J’explique au doorman à quel point je suis mêlé et il nous laisse entrer sans problème.

Puisqu’on retourne à l’hotel après la soirée, j’ai traîné mon sac à dos. Rien qui m’aide à me faire des amis dans le bar surpeuplé. Après avoir escaladé les marches jusqu’au troisième étage, c’est vraiment ici que ça se passe le party. Un party tout payé. C’est sûr qu’on dit pas non.

Le lendemain matin ne sera pas évident. Surtout qu’on doit avoir rapporté la van et le truck pour 14h.

***

Dimanche matin, le réveil est un peu moins dur, gracieuseté des cannettes de Monster qui avaient été laissées dans chacune de nos chambres.

En embarquant dans le Suburban, on ouvre la radio et c’est « Harmony Rocket » de Caravane qui joue.

Direction un resto pour déjeuner/dîner. On fait quelques kilomètres et on s’arrête dans un coin où on a une bonne sélection de restos.

On se sépare en deux: la moitié au St-Hub Express, l’autre moitié chez Subway.

Une fois l’escale terminée, on reprend la route vers Québec.

Je débarque les gars au local de jam, pendant que je vais reconduire le Suburban chez Enterprise. Mais avant, je dois aller faire le plein.

Une fois à la station-service, prêt à faire le plein… je me rend compte que je ne sais pas comment ouvrir la trappe de gaz.

Je redémarre, je me stationne un peu plus loin et je cherche sur YouTube comment faire.

Le plein fait, je peux aller reporter le VUS et attendre Raph qui va revenir d’un moment à l’autre avec la van.

Prochain show: International de montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu.

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