Le matin où je me réveille le plus tôt. Je déteste mon cadran en ce moment. 2h30 plus tôt que ce que j’ai l’habitude de me réveiller: 6h15.
Juste assez de temps pour me décoller les yeux et m’habiller. Même pas le temps d’attraper un café ou un bagel.
Je rejoins réveille Dominic chez eux. Il était DJ hier soir à La Cuisine et a fêté un peu trop tard. Le deuxième arrivé est Danahé.
Petit coup de fil à William pour m’assurer qu’il est bien en route. Il sera quelques minutes en retard, mais il est bel et bien réveillé. Il est tellement tôt (pour nous) que j’aime mieux ne pas prendre de chance.
Vers 6h45, on est en route pour prendre Raph et Robbie qui nous attendent au point habituel.
En route sur la 40.
On sort de la ville et on arrête au Tim Hortons le plus proche. On a tous besoin d’un déjeuner et d’un café pour se réveiller. J’attrape un journal Le Soleil en même temps. Avec autant de route devant nous, un peu de lecture ne fera pas de tort.
Café en main, on est fin prêts à prendre la route. La longue route. Mais après nos expériences à Rouyn, la route en vaut la peine!
Avec toute cette route à affronter, on doit bien se divertir un peu. Petit iPod Battle entre Dominic et moi. Après quelques heures, Robbie et Raph se joignent à notre compétition. Le concept est simple: on choisit une thématique et on doit trouver un album ou une chanson qui se qualifie. Pour chaque bon choix, 1 point. Si les autres n’approuvent pas le choix, on skippe la toune et on passe au prochain.
Si vous voulez vous amuser à votre tour, voici quelques unes des catégories auxquelles nous avons joué: Carrière solo, nom d’animal, mort d’overdose, suicide, artiste homosexuel, nom de fille.
On fait un premier arrêt dans le coin de Sainte-Agathe-des-Monts pour faire le plein d’essence et de café. En même temps, Will fait un petit checkup d’huile. On ne prend pas de chance et on en rajoute un peu.
Prêts à reprendre la route.
On continue notre jeu de iPod en chemin jusqu’à Mont-Laurier où l’on s’arrête à la cantine Lemire. Ça débute bien notre tournée malbouffe.
Will a pris une poutine italienne, question de continuer sa quête pour la meilleure poutine italienne du Québec (et peut-être même de la planète). La cote de notre expert: 8.5/10. (Voyez le sourire dans son visage. C’est une des bonnes qu’il a dégusté dernièrement.)
Puisque la table de 4 est pleine, je décide de m’intégrer parmi les habitués et je m’assois au comptoir. J’hésite longtemps sur le menu et je décide finalement d’essayer toutes les variantes de saucisses disponibles dans la place: hot-dog rôti, hot-dog steamé et Pogo.
On s’est aussi pris une assiette de poulet pop-corn pour la gang. Deux morceaux chacun…
Après avoir faire le plein de bon gras et de friture, on reprend la route. On est à mi-chemin, ça roule bien.
Le plus long est à venir: pas de signal sur nos cellulaires. Une chance que nos iPods débordent et que notre compétition est féroce.
Finalement, après dix heures de route, on arrive au Cabaret de la dernière chance. Pile à l’heure prévue à l’horaire.
Le promoteur n’est pas encore arrivé, donc on en profite pour s’assoir au bar et prendre un verre. Bière ici, cidre là. Danahé ne pouvait pas se décider, il y va d’un black velvet.
Petit match de babyfoot pour passer le temps. Puis, c’est l’heure d’entrer l’équipement dans le bar.
Soundcheck tout en mangeant en fond de Tostitos et buvant de la Black.
Une fois les tests de son complétés, on descend à la loge pour le souper.
Mes parents m’ont toujours dit de ne pas jouer avec la nourriture, mais je n’ai pas pu m’empêcher. Encore une fois indécis, je n’ai pas pris de chance et j’ai combiné tous les ingrédients disponibles: pain, fromage, biscuits, légumes et raisins.
J’ai même fait un Max 67 sans viande. Ok, c’était juste un sandwich avec des chips dedans. C’était bon.
Après le souper, on ouvre la télé pour écouter le match Ottawa vs. Montréal. On aurait peut-être dû laisser la télé fermer parce que les Canadiens ont mangé toute une volée. C’était triste à voir.
On remonte au bar pour voir les premières parties, tout en dégustant d’autres Black Label.
Vers 23h30, c’est au tour de Caravane de monter sur les planches. La foule a hâte et elle en a pour son argent! Malgré la longue route qu’on a franchie durant la journée, les gars sont en forme et énergiques.
Après le spectacle, on jase avec les Rouynorandiens et on fait un mini-peu de party. J’ai mis un couvre-feu à 2h pour les boys. On doit partir à 6h30 demain matin pour se rendre à Jonquière. Si on n’est pas rendu à l’hôtel à 2h, la journée de demain sera plus que pénible.
Comme prévu, on réussit à wrapper tout le stock et partir de la salle un peu avant 2h.
Si le GPS n’avait pas décidé de me faire faire un beau détour dans les rues désertes de Rouyn, on serait sûrement arrivés à 2h pile à l’hôtel. On n’est pas trop en retard non plus.
On récupère les clés à la réception de l’hôtel et on demande un wake up call pour 6h30 demain matin tantôt.
Les équipes habituelles de chambre se reforment: Will, Robbie et Dan. Raph, Doum et moi.
Pour continuer notre nouvelle tradition des télés d’hôtel, voici celle de la chambre 124. Selon l’analyse de Raphaël, notre expert, elle est «plutôt moderne».
Espérons que la nuit soit bonne, car la route de demain le sera.