Blog du roadie

Jonquière : Jean-Luc Brassard, problème mécanique et PFK

Pour un deuxième matin en ligne, on se réveille à 6h30. C’est le wake up call de l’hôtel qui nous réveille. Je ne sais pas où j’ai trouvé l’énergie, mais je réussi à me lever d’un seul coup. Je saute dans la douche pour essayer de me défripper un peu.

À 7h nous sommes en route. Je serai au volant pour laisser la chance aux gars de se reposer.

Tout premier arrêt: Station-service à côté de l’hôtel. On fait le plein, car on ne sait pas où sera le prochain poste d’essence. Ça adonne bien, le Shell est juste à côté d’un Tim Hortons. Après si peu de sommeil, un café s’impose.

La route s’annonce longue et ennuyante. Surtout avec l’équipe de dormeurs en arrière.

Bien assis derrière le volant, j’ai l’embarras du choix pour la musique que j’écoute. Contrairement à hier, pas de iPod Battle. Je commence ça tranquille avec le dernier de Taylor Swift, puis deux albums de Vallières et les Hay Babies.

On est déjà rendu à Lebel-sur-Quévillon. On est profite pour faire le plein de la van, le vide de nos vessies et le plein de café.

Tant qu’à faire un arrêt, on décide d’aller chercher des pastilles et un remède pour la voix de Dominic. Malheur! La pharmacie ouvre à midi le samedi… Meilleure chance la prochaine fois…

On reprend la route du Nord. Raph est le seul à ne pas dormir. Selon lui, les bosses l’empêchent de dormir. Je ne vois pas du tout de quoi il parle… C’est la pire route que j’ai vu de ma vie…

On compare ma conduite au ski de bosses aux Olympiques. Je me transforme en Jean-Luc Brassard de la route le temps d’une journée. À force d’éviter le maximum de nids de poule, je suis vraiment le boss des bosses.

Nous qui étions sur une terrasse il y a quelques semaines, la neige sur la route est décourageante. Surtout que notre habillement est, encore une fois, aucunement adapté à la météo.

Un peu avant Chapais, plus personne ne peut se retenir, on doit absolument faire un arrêt-pipi. Tout le monde est pas mal plus détendu après cet arrêt improvisé sur le bord de la route 113.

La route se continue sans problème jusqu’à Saint-Prime où on s’arrête pour faire un autre plein d’essence. On sort pour se dégourdir les jambes et prendre des forces. Le meilleur vendeur sera le beef jerky et les beef sticks.

J’échange de place avec Dominic. Je vais essayer de me reposer un peu pour ce soir pendant qu’il est derrière le volant.

Au moment où je réussis à m’endormir, on s’immobilise sur le bord de la route et je sens une main me frapper pour me réveiller. Hey misère…

Je débarque du siège passager et je vais voir dehors ce qui se passe. Il s’est mis à mouiller et en partant les wipers, ils ont lâchés. On a donc plus d’essuie-glaces fonctionnels.

Will est grimpé sur le capot pour essayer de régler le problème. Raph et moi le tenons par les jambes pour ne pas qu’il tombe. Plus il essaye de se retenir, plus ses pantalons déchirent…

Une voiture fantôme de la SQ qui passait par là s’arrête pour voir si tout est sous contrôle. On lui demande où est le garage le plus près où on pourrait aller faire réparer nos essuie-glaces et voir quelque chose devant nous. Selon lui, le garage le plus près est au Canadian Tire de Roberval… à 20 minutes d’ici.

On est quatre à être penchés sur le tableau de bord pour essayer de voir un peu devant, au travers des gouttes de pluie, pour aider notre conducteur.

Vers 16h15, on arrive au Canadian Tire… qui fermait à 16h.

On part donc à la recherche d’un garage qui va pouvoir nous aider à régler notre problème d’essuie-glaces.

Malheureusement pour nous, tous les garages qu’on croise sont plus fermés les uns que les autres.

Au loin, on voit un Lebeau Vitres d’auto. Toutes les lumières sont fermées, mais il y a une auto dans le stationnement. On a rien à perdre d’aller voir…

Au même moment où on entre dans la cour, un employé sort du garage. Il n’a pas l’air sûr qu’il a envie de nous voir… Il décide quand même de jeter un oeil à notre problème, mais n’arrive pas à rattacher la pièce qui s’est détachée.

Pour améliorer notre situation, il propose de faire un traitement Aquapel. On ne pourra pas essuyer les vitres, mais au moins les gouttes de pluie perleront. Les prévisions météo pour demain sont pluvieuses, ce serait donc insensé de traverser le parc des Laurentides sans rien voir.

Quelques minutes plus tard, on peut reprendre la route.

Il ne pleut presque plus, mais le peu d’eau qui touche le pare-brise perle et on voit parfaitement devant nous.

Environ une heure plus tard, on arrive au Cégep de Jonquière. Les gars de MUTE sont déjà sur place dans une classe transformée en loge pour la soirée.

On entasse tout le stock sur un chariot qu’on pousse jusqu’au deuxième étage. C’est un gros détour, mais si on peut éviter les marches, c’est parfait.

Le stage est déjà prêt et il ne manque que le stock de Caravane. Puis, un soundcheck avant l’ouverture des portes.

Pendant les tests de son, j’en profite pour mettre à jour l’inventaire de la merch sur la boutique en ligne.

Pendant que les portes ouvrent, nous sommes en arrière à déguster de la bonne pizza et des jujubes.

Vers 20h, c’est l’heure pour Caravane d’aller sur scène.

Puis, à 21h, c’est au tour de MUTE de performer. Il ne font que deux shows au Canada cette année, donc c’est un grand plaisir de les voir live ce soir.

Une fois le show terminé, on ramasse en vitesse, car on veut aller voir les chums de Sandveiss et Dance Laury Dance qui jouent aussi à Jonquière ce soir.

Robbie nous conduit jusqu’au 4 Barils où le show est déjà commencé. On a manqué Sandveiss, mais DLD viennent tout juste de commencer.

On se prend quelques shooters au bar (merci Léa et Geneviève!), mais puisque DLD ont fini la bouteille de Jager, on doit s’en rabattre au Jack.

Un peu plus tard, MUTE arrivent eux aussi à la salle. Toute la famille de Québec est réunie à Jonquière.

Finalement, les lumières de la salle s’allument… signal qu’il est déjà tard. On ne veut pas que ça s’arrête, donc on s’en va à l’hôtel. D’ailleurs, un gros merci à la personne qui nous a fait un lift. Je ne me souviens plus qui c’était, mais merci!

Nous voilà donc tous réunis à l’Auberge des Deux tours.

Continuous notre classique de télés d’hôtel. Voici ma préférée à date. Elle est assez rustique, mais fitte bien dans le décor. Elle n’a même pas de télécommande. J’ai aussi pris la peine de vérifier si elle fonctionne: oui.

Pendant que le gros party se passe dans la chambre 10, je décide de me coucher, car le manque de sommeil me rend fou. J’ai aucune idée de l’heure qu’il est rendu, mais j’aime mieux ne pas le savoir.

Zzz.

8h30. Réveillé par le soleil. Chaque jour, je m’approche un peu plus de ma transformation complète en vampire.

Je suis incapable de me rendormir… C’est rien pour aider d’avoir Robbie qui ronfle comme un Monster Truck dans l’autre lit. Sans parler du cadran qui a sonné à 9h15…

À 11h, on quitte l’hôtel pour aller rechercher la van aux 4 Barils. Will et moi partons en taxi pendant que Dominic fait des commissions à la pharmacie et que les autres attendent. Dan est déjà parti avec MUTE, il était tanné d’attendre.

On veut aller déjeuner avant de reprendre la route. On a croisé un resto de déjeuner 24 heures en taxi, on va essayer de le retrouver.

Rendu chez Roberto, le PFK voisin nous attire. On fait des jokes, mais personne n’assume qu’il a envie d’y aller… On finit par céder et y aller.

54$ de poulet frit (et pop-corn) plus tard, on reprend la route. Je n’ai rien vu aller, car je me suis endormi en quelques minutes. J’ai été le pire copilote.

C’est donc ce qui conclut notre périple de près de 2000km. Une belle ride, mais le repos va être bon cette semaine… surtout avec la fin de semaine prochaine avec Yesterday’s Ring.