Philly. David Bowie et toll booths.

Tout d’abord, fuck you mère nature. Après l’ouragan, la neige. Est-ce que c’est si tannant nous laisser faire une tournée sans catastrophe naturelle? Pour vrai là…

Mercredi. Une de mes journées de congé habituelle. Je me lève tôt, prévoyant être fatigué, dormir un peu et partir dans la nuit frais et dispo. Midi, mon téléphone sonne. Je rentre en over pour finir du travail. Quand on aime son travail, on dit toujours oui. On oublie le projet de sommeil.

Après une tentative infructueuse de dodo, je rejoins Dan vers 11h. Départ pour Philadelphie. Agrémenté de belle neige. Trop facile, j’augmente le défi: pneus d’été.

Au travers du pouce et demi de neige, on entreprend notre périple. À part la presque panne d’essence avant les douanes, tout se passe rondement.

Douanes. Première question: qu’allez-vous faire? Voir un show. Lequel? Dead Precedents. Vous voulez tuer le président?! Note à moi-même, donner un nom de bands moins louche.

Dans la nuit. Dans la neige. Déterminés.

En chemin, un humain ressemblant à David Bowie opère un véhicule motorisé. Et ce, de façon plutôt erratique. Il se pourrait que ce soit vraiment David Bowie.

10h pour tard, on atteint Philadelphie. On a épuisé tout notre change US dans les toll booths, mais surprise, un dernier nous attend juste avant d’entrer dans la ville. Pour utiliser le pont, un montant de 5$ s’impose. 5$ canadiens, aucun problème, mais il ne me reste que 1.35$ US. On offre d’échanger mon 5$ de chez nous, d’une valeur supérieure, contre un droit de passage. Contrairement à l’état de New York, notre requête est refusée.

Les klaxons derrière nous se mettent de la partie. La dame au toll booth voit bien que nous n’avons rien d’autre. Après lui avoir donné jusqu’aux cannes noires l’argent étasunien qu’on avait, elle finit par bous dire de passer.

Entrés illégalement à Philly, on essaye de voir où sera le show ce soir. Le GPS ne trouve pas l’adresse. Le 126 semble inexistant sur South 9th Street. Après trois tentatives répétées, on abandonne et on stationne l’auto à l’hôpital, non loin de là.

Il est 11h30 et toujours aucune nouvelle des gars. Ils étaient à Pittsburgh hier et doivent nous rejoindre ici sous peu.

Via message texte, Ralph m’apprend que la tuner pedal de Doum est brisée et ils doivent aller en chercher une autre.

Pendant qu’eux se mettent en route, on décide de faire du tourisme. À pied, on se rend au JFK Plaza (Love Park). Tant qu’à être à Philadelphie, pourquoi ne pas voir la Liberty Bell?

Nos visites touristiques terminées, on se cherche. On ne sait plus où on a vu un pub irlandais intéressant. On ne le retrouvera jamais, mais on trouve le Drinker’s Pub. Des toilettes propres, de la bouffe pas cher et de la Pabst. Dur d’avoir mieux.

Notre barmaid nous explique comment se rendre à la salle qu’on a pas trouvé. Le promoteur a oublié un « 1 » devant l’adresse. On doit donc marcher 1000 numéros civiques plus loin que notre stationnement. Assez déplaisant.

On arrive presque en même temps que le reste du band. C’est l’heure de souper. Resto mexicain à la porte d’à côté.

Le show commence vers 9h chez Teri’s. Un petit bar et grill fait tout en longueur. Les groupes s’enchaînent et vient le tour de vos préférés.

Dans le style de la terrible, j’enchaîne les coupons de bières un après l’autre. Après 40h sans dormir c’est assez efficace!

Vers 2h, on reloade la van et on part chercher quelques dernières bières dans un endroit louche.

Justin, le promoteur, nous héberge pour la nuit. Très content de ne pas avoir à dormir au froid.

Équipé d’une couverte de laine, je m’enroule dedans, je me couche par terre et bonne nuit. Je m’endors instantanément. Quelques minutes plus tard, des mains me soulèvent et mettent un matelas sous moi. Ces petits gars-là sont ben fins.

En plus, y a deux chats dans la maison!

Demain, Brooklyn.

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